Les héros qu’on ne voit pas: le vrai visage du progrès
- Audrey Lessard
- il y a 13 heures
- 3 min de lecture

Luke Skywalker.
Bilbo Baggins.
Et dans la saga fantastique que je viens de terminer hier, j'en reviens toujours pas!!! Une héroïne qui fascine par son courage et des pouvoirs épiques.
Tous différents, mais tous animés par la même chose: un appel qu’ils n’avaient pas prévu.
Un moment où il aurait été plus simple de reculer. Et pourtant, ils ont choisi d’avancer.
Chaque grande histoire commence comme ça: quelqu’un de tout à fait ordinaire, propulsé hors de sa zone de confort et un chemin qu’il doit parcourir sans certitude, mais avec une conviction, celle que le mouvement est la seule façon de trouver sa force.
Bouger, même sans savoir où ça mène
Ce matin, en écoutant Chantal Petitclerc en entrevue avec Kim Auclair, de Capable entreprendre sans limites, parler de mouvement et de routine, j’ai évidement repensé à ces héros. Elle racontait que le sport avait toujours fait partie de sa vie, comme une façon d’entretenir son énergie. À ce que j'ai compris, bouger est devenu pour elle une seconde nature, même si parfois il est plus difficile à certains moments d'avoir la même routine.
Et plus je l’écoutais, plus je me disais: Ce n’est pas l’énergie qui amène le mouvement.
C’est souvent le mouvement qui fait renaître l’énergie.
Les héros du quotidien
On admire les héros des livres et des films, mais il y en a aussi, bien réels, autour de nous.
Ceux qui affrontent une maladie, une peur, une perte ou simplement une journée un peu trop lourde.
Ceux qui continuent malgré tout, même fatigués, même fragiles.
Et puis, il y a les alliés.
Ces conversations inattendues qui rallument la flamme.
Ces bonnes nouvelles qui redonnent foi.
Ces gestes d’amitié ou de bienveillance qui nous rappellent que la route est plus facile quand on n’est pas seul.
Le progrès, ce n’est pas toujours spectaculaire. C’est parfois juste reprendre son souffle. Faire un pas de plus ou choisir de ne pas s’éteindre ni s'écraser aujourd’hui.
Les monstres qu’on apprivoise
Nos “monstres” sont moins flamboyants que dans les romans ou dans les films. Mais ils ont un point commun: ils grossissent quand on reste immobile ou qu'on les ignorent. Ils se présentent comme perfectionnisme, culpabilité, procrastination, peur du jugement ou habitudes qui nous volent de l’énergie. Et ils ne demandent pas tous la même stratégie.
Parfois, coexister suffit: tu limites les réunions improductives, tu refuses les demandes qui t’épuisent, tu vis avec le monstre, mais il n’a plus le champ libre.
Parfois, tu choisis de transformer: le perfectionnisme devient une exigence juste (par ex. délai court + critique constructive); la procrastination se fragmente en micro-tâches de 10 minutes.
Et parfois, il faut anéantir, cesser une habitude qui te vide (supprimer une newsletter toxique, dire non fermement, couper une relation professionnelle), puis remplacer ce vide par quelque chose de nourrissant: un rituel de marche, un petit rituel d’écriture, une routine matinale.
Chaque option a un coût et un gain: coexister protège l’énergie à court terme mais peut freiner le progrès; transformer demande courage et temps; anéantir exige fermeté, puis un travail de reconstruction. À toi de choisir, l’essentiel reste le même: choisir une action qui te permet de reprendre ta route.
Le mouvement, c’est la vie
Dans les romans, le ''héros'', on s'entend que c'est aussi ''héroine'' revient toujours transformé. Parfois parce qu’il a tout gagné, parfois aussi parce qu’il a appris à se connaître autrement. Aussi qu’il a traversé ce qu’il craignait, sans attendre d’être prêt.
Dans la vraie vie aussi, le progrès, c’est rarement un grand saut.
C’est une suite de petits pas, de micro-actes de courage qui, mis ensemble, finissent par changer une trajectoire.
Le vrai visage du progrès
Tu n’as pas besoin d’un sabre laser, ni d’une carte magique pour trouver ton chemin.
Juste de continuer à avancer, un peu, chaque jour, vers ce qui te garde vivant(e).
Parce qu’au fond, les héros ne sont pas ceux qui n’ont plus peur. Ce sont ceux qui choisissent de marcher, même dans le noir.

