Et si ce n’était pas une question de temps, mais d’énergie?
- Audrey Lessard 
- 2 oct.
- 3 min de lecture

Je dois avouer que si je n’avais pas appris assez tôt à gérer mon agenda, je ne serais probablement pas arrivée là où je suis aujourd’hui. Très jeune, j’ai compris que pour réussir à jongler entre mes responsabilités et mes ambitions, il fallait que je planifie. Mon agenda est rapidement devenu mon meilleur allié: chaque rendez-vous noté, chaque tâche cochée me donnait l’impression d’avoir une longueur d’avance. Pendant longtemps, c’est ce qui m’a permis de garder le cap et de concrétiser mes projets.
Mais avec les années et encore plus depuis que je suis entrepreneure, j’ai découvert une autre réalité. Ce n’est pas parce qu’une activité est inscrite dans l’agenda qu’elle va réellement se réaliser, ni qu’elle va m’apporter ce que j’en attends. J’ai réalisé que je pouvais avoir un horaire parfaitement organisé et malgré tout me sentir vidée.
C’est là que j’ai compris quelque chose d’essentiel: la vraie denrée rare, ce n’est pas le temps. C’est l’énergie.
Le mythe du « manque de temps »
On dit souvent: « Je n’ai pas le temps ».
Mais soyons honnêtes: on a tous les mêmes 24 heures dans une journée.
On a tous déjà entendu l’histoire de cette entrepreneure avec deux enfants qui réussit à se lever à 5 h pour aller courir (précision importante: non, ce n’est pas moi 🤭). Non mais quand même… pour qui elle se prend, celle-là? Hahaha!
Alors pourquoi certaines personnes y arrivent, alors que d’autres peinent à dégager une heure pour eux-mêmes?
C’est une question de priorités, oui. De focus, absolument, mais surtout: d’Énergie.
L’énergie comme facteur caché
Quand on fait quelque chose qui nous nourrit vraiment, l’énergie suit. Même fatigué(e), on arrive à trouver la motivation.
Mais lorsqu’une activité nous vide de sens ou sonne faux, même trente minutes semblent insurmontables.
Et il ne s’agit pas seulement de sommeil ou d’horaires. L’énergie dépend aussi de nos hormones, du moment de la journée, d'un évènement marquant (positif ou négatif), de notre alignement, de nos intérêts et de ce qui fait écho à nos valeurs.
Oui, il y a toujours des obligations
Soyons réalistes: dans n’importe quel emploi, il y a des tâches qu’on aime moins. On ne peut pas simplement se dire: « Ah, je n’ai pas d’énergie pour ça, donc je laisse tomber. »
Mais la clé c'est que plus on nourrit notre quotidien avec des activités qui nous donnent réellement de l’énergie, plus on développe une réserve intérieure. Et cette réserve nous aide à traverser, avec plus de fluidité, les parties du travail qui nous plaisent moins.
Quand la banque d’énergie sociale est à zéro
Prenons l’exemple d’une personne introvertie. Dans un contexte social, si sa « banque d’énergie » est déjà à zéro, ce n’est pas une question de temps disponible. Même avec un agenda vide, l’énergie pour participer n’est tout simplement pas là.
Ça illustre bien que l’énergie est profondément personnelle. Elle n’est pas distribuée également et elle dépend de nos sensibilités, de nos besoins, de notre fonctionnement unique.
Un petit exercice pour transformer ton regard
On associe souvent l’efficacité à la capacité de remplir son agenda au maximum. Comme si le simple fait d’occuper chaque case nous garantissait d’avancer. Mais la vérité, c’est que l’agenda ne dit rien sur la qualité de l’énergie qu’on y met.
Et si, au lieu de seulement bloquer du temps, tu apprenais à écouter ton énergie?
Voici un exercice simple, mais puissant:
La prochaine fois que tu bloques une plage horaire dans ton agenda, prends quelques secondes pour te poser deux questions:
- Est-ce que cette activité va me nourrir ou me drainer? - Autrement dit : est-ce que je ressors de cette tâche avec plus de clarté, de vitalité, de satisfaction ou est-ce que je me sens vidé(e), incapable d'avancer plus loin? 
 
- Quelle petite action pourrais-je ajouter aujourd’hui pour réalimenter ma banque d’énergie? - Ça peut être aussi simple qu’une marche de 10 minutes, un appel à une personne qui t’inspire, un moment de silence sans écran, prendre un café dehors juste pour respirer l’air frais. 
 
En t’entraînant à observer ces nuances, tu vas rapidement réaliser que ce n’est pas la quantité de cases remplies qui compte, mais ce qui s’y passe. Et petit à petit, tu vas commencer à investir ton temps non pas seulement pour « faire plus », mais pour « faire mieux » en accord avec ce qui te garde vivant(e).
Ce qu’il faut retenir
Le temps est neutre. L’énergie est vivante.
Et c’est elle qui détermine la qualité de ta vie professionnelle et personnelle.
Ce n’est pas une question de trouver plus d’heures, mais de réapprendre à investir ton énergie là où elle a vraiment du sens pour toi.





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