Et si on arrêtait de tourner autour du pot?

“Bonjour, comment vas-tu?”

C’est fou le nombre de fois où ce message a été mon premier contact sur les réseaux sociaux. Et à chaque fois, je reste un peu perplexe.

Conversation significative.

Est-ce que la personne veut me vendre quelque chose? Est-ce qu’elle est simplement mal à l’aise de commencer autrement? Je me dis souvent: si tu viens vers moi, c’est que tu as un questionnement en tête… alors, pourquoi ne pas l’exprimer?

On pense bien faire en restant poli, en lançant une phrase passe-partout. Mais souvent, on ne sait même pas quoi répondre… alors le lien ne se crée pas. Un inconnu qui te demande « Comment ça va? », c’est presque malaisant. Tu vas répondre quoi? « Ça va bien », par défaut. Tu ne vas malheureusement pas dire « Ça va pas fort, je me suis chicané avec mon chum ce matin ».

Et pourtant, ce sont ces micro-moments qui pourraient créer un vrai lien, si on osait poser une question différente.

Ce que la science dit du small talk

On pense souvent bien faire en ouvrant une discussion avec un « Comment ça va? » ou un « Il fait beau aujourd’hui, hein? »

Mais la vérité? Ce sont les échanges qui laissent le moins de traces émotionnelles.

Des recherches récentes ont montré que les conversations superficielles créent peu de connexion, alors que les échanges plus profonds, même avec des inconnus, génèrent beaucoup plus de satisfaction, de bonheur et de sentiment de proximité.

Et au travail, c’est la même chose.

Des chercheurs ont aussi observé que les discussions un peu plus personnelles, même brèves, contribuent à un meilleur climat de confiance et renforcent les relations entre collègues. Pas besoin d’un long discours: juste d’un peu plus de sincérité.

Ce qui crée un vrai impact?

Des questions vraies. Celles qui ouvrent une réflexion, qui montrent un intérêt sincère.

Du genre:

« J’ai vu ta dernière publication, elle m’a vraiment fait réfléchir… »

ou

« Je suis curieux de savoir comment tu vois ça de ton côté. »

L’intention derrière nos mots change tout. Et souvent, poser une vraie question, c’est déjà marquer des points, sans forcer.

Et dans le monde du travail?

On pense souvent que le travail bien fait “parle de lui-même”. Mais dans la réalité professionnelle, c’est rarement le cas.

Tu peux être compétent(e), livrer des résultats, être fiable…Mais si personne ne sait comment tu réfléchis, ce que tu observes, ce qui t’anime…tu risques de rester dans l’ombre, même en faisant tout “comme il faut”.

La visibilité ne vient pas du bruit. Elle vient de l’intention. De la connexion. De la clarté.

Et parfois, une simple question posée à un(e) collègue ou à un gestionnaire peut ouvrir une porte insoupçonnée. On ne sait jamais quelle interaction va marquer quelqu’un. Et laisser une conversation mourir dans le vide, c’est parfois passer à côté d’une fenêtre d’opportunité.

Cette semaine…

Tu n’as pas besoin d’être la personne la plus bruyante dans ton entreprise. Tu as besoin d’être visible pour les bonnes personnes.

Alors pose une vraie question. Pas une formule vide. Pas un détour poli. Une question qui vient de toi. Une question qui crée du lien.

Parce que ça crée des ponts. Ça bâtit la confiance. Et parfois…eh bien ça change tout.