Comment entraîner son cerveau à mieux gérer les conflits en entreprise
- 25 févr.
- 3 min de lecture

Avez-vous remarqué que notre cerveau est entraîné à voir ce qui nous manque? Depuis l’enfance, on nous apprend à identifier nos erreurs pour nous améliorer, à pointer du doigt nos lacunes avant de célébrer nos forces. Et c’est un bon réflexe… jusqu’à ce qu’il prenne toute la place.
En entreprise, ce conditionnement est omniprésent. Combien de fois entend-on des phrases comme :
❌ "Je ne suis pas assez bon(ne) pour ce poste."
❌ "Je devrais déjà savoir faire ça."
❌ "Je ne suis pas à la hauteur."
C’est exactement ce qui nourrit le syndrome de l’imposteur.Nous nous focalisons sur ce que nous ne maîtrisons pas encore, au lieu de reconnaître nos acquis et nos progrès.
Un réflexe que nous appliquons aussi aux autres
Ce que nous cultivons en nous, nous avons tendance à le projeter sur notre entourage. Nous remarquons plus facilement ce que les autres n’ont pas fait, plutôt que leurs bons coups. Nous nous attardons davantage sur leurs défauts que sur leurs efforts. Nous avons parfois le réflexe de mettre des étiquettes trop rapidement, sans prendre le recul nécessaire.
Et ce phénomène, je l’ai observé de près en gestion d’équipe.
Transformer la dynamique des conflits en entreprise
En tant que directrice, j’ai souvent dû intervenir dans des conflits entre collègues. Lorsque deux personnes ne s’entendaient plus, la tension était palpable. Chacun campait sur sa position, persuadé d’avoir été lésé par l’autre.
Avant même d’ouvrir la discussion sur le différend, j’intégrais une première étape essentielle :
🔹 Je demandais à chacun de nommer une chose qu’il appréciait de son collègue.
🔹 Un moment où l’autre lui avait été utile.
🔹 Un conseil, un soutien, un effort qu’il avait remarqué.
Pourquoi? Parce que notre cerveau cherche ce pour quoi il est entraîné. Si on aborde une conversation en cherchant uniquement les torts, on trouve des torts. Si on commence en observant les faits concrets et en mettant en lumière les éléments positifs, on ouvre la porte à un dialogue constructif.
Cela ne veut pas dire ignorer les conflits ou minimiser les problèmes. Cela signifie changer l’angle d’approche, en posant des bases plus saines pour la communication et en évitant de laisser nos biais prendre toute la place.
Entraîner son cerveau à voir ce qui est déjà là
Et si, chaque jour, au lieu de voir ce qui manque… nous nous entraînions à observer ce qui est déjà présent?
Au lieu de : "Je n’ai pas encore atteint mon objectif."✔️ Se dire : "J’ai déjà progressé et je continue à avancer."
Au lieu de : "Pourquoi il/elle a fait ça ?"✔️ Se demander : "Qu’est-ce que j’ai réellement observé dans cette situation ?"
Au lieu d’ignorer les bons coups,✔️ Prendre l’habitude de les nommer, les célébrer, les partager.
Ce que nous cultivons dans notre propre regard influence notre manière de travailler, de diriger et de collaborer. Et au final, le leadership, c’est aussi savoir créer un climat où les différences ne deviennent pas des divisions.
Vous êtes leader ou gestionnaire et vous faites face à des tensions dans votre équipe?
Les conflits peuvent être des freins, mais bien gérés, ils deviennent des opportunités de croissance et de collaboration. Je vous accompagne dans l’adoption d’outils concrets pour favoriser une communication saine et renforcer la cohésion de vos équipes.
***Contactez-moi pour une discussion sur vos enjeux et découvrons ensemble des stratégies adaptées à votre réalité.
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