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Et s’ils sont meilleurs si t’es pas là?

On m’a déjà demandé, un peu sur le ton de la blague :

« Mais là… t’as pas peur de perdre ta place, à force de coacher pis former tout le monde autour de toi? »

Rangée de piliers en pierre symbolisant un leadership solide et discret, qui soutient sans dominer.
Bâtir des piliers autour de soi

Je comprends la question. Je me la suis posée aussi.

Parce que c’est vrai que plus tu donnes, plus tu rends les autres autonomes. Et plus ils deviennent autonomes… moins ils ont besoin de toi.


Mais ce que les gens oublient, c’est que plus tu transmets, plus tu grandis toi aussi. L’attention, comme l’amour, se décuple.

L’apprentissage aussi.

À force de coacher, j’ai appris à nommer ce que je savais intuitivement.

À force de guider, j’ai évolué.

Pas malgré le partage, mais grâce à lui.


Le vrai leadership, c’est pas de rester au centre.


C’est de semer assez fort pour pouvoir t’effacer un moment…et voir les autres prendre le relais.

Pas parce qu’ils veulent te remplacer. Mais parce que tu leur as montré qu’ils en étaient capables.

Et ça, c’est pas une perte de pouvoir. C’est la preuve de ton impact.

Et si ça vient avec un petit vertige, c’est normal. Quand on a mis tout son cœur dans un rôle, dans une équipe, dans une mission…prendre du recul peut faire peur. Mais c’est souvent là que tu vois si ce que tu as bâti tient la route. Sans toi, mais grâce à toi.


Et parfois, t’auras même pas de félicitations.


Personne pour te dire merci. Pas de médaille. Aucune tape dans le dos, mais tu sauras. Tu sauras que ton rôle a compté.

Parce que ce n’est pas parce que tu n’es pas dans la lumière…que tu n’as pas allumé quelque chose.

Il y a des gens qui tiennent des murs entiers, mais qu’on ne remarque que quand ils tombent.

Et on vit dans un monde qui valorise souvent le visible.

Les chiffres.

Les projecteurs.

Les titres impressionnants. Mais il y a un autre type de reconnaissance. Plus intime et plus durable. Celle que tu ressens quand tu regardes ton équipe avancer…et que tu te dis : « Ils n’ont pas besoin de moi et c’est tant mieux. »


Et si la présence, c’était pas juste d’être physiquement là ? J’ai déjà assisté à une conférence de Jasmin Bergeron, et une phrase m’est restée collée au cœur:

« L’amour, c’est de la présence. »

Mais des fois, la présence, c’est aussi de savoir que t’es là…même si t’es pas là. C’est de sentir ton appui. Comme un « I've got your back » qui flotte, même à distance. Une présence de confiance, pas envahissante, mais ancrée et rassurante.

Je parle justement de tout ça dans l’écriture de mon livre en ce moment. De ces leaders discrets, de ces piliers qu’on voit peu, mais qui font toute la différence.


Si tu fais partie de ceux qui donnent, qui bâtissent sans faire de bruit, qui font confiance même quand ils pourraient tout contrôler…

Rappelle-toi:Tu es en train de construire quelque chose qui va tenir. Pas à force de tout porter, mais en ayant bâti des piliers autour de toi.

Tu n’as pas besoin d’être au centre pour être essentiel. Tu fais déjà une sacrée différence, une vraie.


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