Je ne suis pas un extraterrestre
- Audrey Lessard

- 24 juil.
- 4 min de lecture

Du moins, c’est ce que je me répétais depuis toujours.
Je disais souvent en équipe:
« Je pars du principe que je ne suis pas un extraterrestre. Alors si moi je le remarque, si moi je le ressens… fort à parier que nos clients aussi. Alors adaptons-nous. »
C’était ma boussole.
Ma façon de rappeler qu’on ne devait pas attendre qu’un client se plaigne avant d’ajuster et qu’on pouvait s’entraîner à voir avant.
À ressentir pendant.
À prévenir, plutôt que réparer.
Mais plus j’avance et plus je me rends compte que peut-être, oui.
Je suis un peu extraterrestre.
Ou plutôt… j’ai juste un ADN unique.
Pas au sens de « bizarre » ou « à part », de toute façon qui définit ''bizarre'', on est tous et toutes le bizarre de quelqu'un.
Mais ici je parle de cette impression tenace que ma façon de percevoir, de ressentir, de connecter au monde…n’a jamais été tout à fait « standard ».
Et longtemps, j’ai cru que c’était ça le problème.
Aujourd’hui, je sais que c’est précisément ce qui fait ma force.
On m’a souvent dit que j’étais intense.
Que je réfléchissais trop.
Que je prenais les choses « trop à cœur ».
J’ai passé plus de 20 ans en service à la clientèle. Dans la restauration d’abord, puis dans le milieu bancaire, où j’ai occupé des postes de gestion pendant une décennie.
Des milieux où l’on valorise la performance, les résultats, la rigueur.
Et moi, là-dedans, je ressentais tout.
L’employé qui dit que tout va bien, mais dont le corps raconte autre chose.
Le client qui devient brusque sans qu’on sache trop pourquoi.
L’atmosphère qui change dans une équipe, sans qu’aucun mot ne l’explique.
Je n’avais pas besoin qu’on me le dise, je le sentais. Et souvent, j’intervenais avant même que quelqu’un réalise qu’il y avait un enjeu.
Mon radar: ce qui ne se dit pas
Aujourd’hui, je peux le dire sans détour:
Ce radar, c’est souvent ce qui distingue un service à la clientèle « correct » d’un accompagnement marquant.
Et ce n’est pas quelque chose qu’on m’a appris dans un manuel.
C’est quelque chose que j’ai longtemps tenté d’atténuer, de normaliser, de cacher.
Mais c’est aussi ce qui m’a permis de bâtir des équipes solides.
De créer des liens de confiance profonds.
De repérer les talents avant qu’ils n’émergent et de faire évoluer des personnes vers des rôles dans lesquels elles allaient briller.
Je travaille aujourd’hui avec des humains qui, comme moi, ont longtemps senti qu’ils devaient s’ajuster à tout. Qu’ils devaient atténuer ce qu’ils sont, se faire petits, ne pas déranger.
Mais leur manière d’être au monde n’est pas un problème à corriger. C’est une force stratégique, en fait, un superpouvoir encore trop mal compris.
Et moi, je suis là pour les aider à en faire un point d'ancrage.
Pour tous les "extraterrestres fonctionnels"
Je ne suis peut-être pas littéralement un extraterrestre. Mais je suis de celles et ceux qui…
remarquent des choses que personne ne semble voir,
ressentent quand l’ambiance change sans qu’un mot soit prononcé,
posent des questions qui déstabilisent un peu, parce qu’elles vont droit au cœur du sujet.
Je suis de celles qui ont passé des années à se demander si elles étaient « normales ». À se dire que peut-être, c’est moi le problème. Jusqu’au jour où j’ai compris que non, je n’étais pas brisée, juste faite pour ressentir plus fort que la moyenne et je ne le savais pas encore.
Et si tu lis encore, peut-être que toi aussi tu fais partie du club. Pas celui des gens « à corriger », mais celui des humains qui méritent de s’exprimer pleinement, sans devoir se justifier.
Ils ne sont pas à bout, ils sont tout simplement lucides.
Brillants et ultra-perceptifs.
Mais souvent, ils passent tellement de temps à s’ajuster, à décoder, à s’assurer d’être bien interprétés…qu’ils finissent par se demander, tout bas:
Est-ce que c’est juste moi?
Et quand ce sentiment revient un peu trop souvent…on commence à se croire un peu extraterrestre.
À douter de ce qu’on apporte et à filtrer ce qu’on ressent, juste assez pour rester “compris”.
Mais ce n’est pas toi le problème et tu n'es pas seul(e) à le vivre.
Et maintenant?
Si je te partage tout ça aujourd’hui, ce n’est pas pour me raconter. C’est parce que peut-être, toi aussi tu as appris à douter de ce que tu ressens.
À minimiser ce que tu captes.
À penser que ta perception du monde est un peu…trop.
Et pourtant, cette manière que tu as de voir, d’anticiper, de ressentir…c’est peut-être ton plus grand atout.
Dans un monde qui court, ceux qui perçoivent autrement sont précieux. Ils sont capables de créer de vrais liens et de prévenir les malentendus.
Mais aussi de bâtir des environnements sains et non pas ''juste'' performants.
Alors si tu t’es déjà demandé:
Est-ce qu’il y a de la place pour ma façon d’être dans le monde professionnel?
Ma réponse est oui.
Mais peut-être qu’il faut d’abord arrêter d’ajuster ton langage, ton rythme et ta manière d’être… juste pour être pris au sérieux et commencer à t’écouter.
Et si tu veux un miroir bienveillant pour t’aider à faire ce chemin, c’est exactement ce que j'offre chez ADN évolution pro.
Que ce soit pour te préparer à une entrevue, amorcer un changement de carrière, améliorer ta communication au travail, retrouver ce qui te motive vraiment ou simplement reconnecter avec ce qui te rend unique…je t’accompagne avec stratégie, empathie et sans jugement.
Ta différence n’est pas quelque chose à corriger.
C’est la clé de ton impact.
Envie d’en discuter? Viens faire un tour ici: adnevolution.ca/services



Commentaires