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Ce qu’on ne dit jamais sur les changements de carrière.


Une silhouette immobile, debout à la lisière d’une forêt, là où l’ombre cède doucement sa place à la lumière. Un entre-deux. Comme une métaphore silencieuse des transitions intérieures : ni tout à fait l’ancienne, ni encore pleinement la nouvelle.
Un entre-deux, ni tout à fait l’ancienne, ni encore pleinement la nouvelle.


Le poids invisible des transitions


On parle souvent des transitions de carrière comme de projets excitants.

Un nouveau départ, de nouvelles possibilités. Et oui, parfois, ça l’est.


Mais ce dont on parle moins, c’est de ce qu’on laisse derrière.

Des identités qu’on a aimées… et qu’on n’est plus.


Car même quand le choix est pleinement assumé, même quand c’est le bon choix, il y a parfois un pincement, un deuil à apprivoiser.


Et souvent, on le vit en secret.

Parce que les autres nous disent: « Bravo pour le courage! » « Tu dois être tellement fière! »


Et oui, mets-en qu'on l’est. Mais…


On ne quitte pas une identité comme on change de chemise


Dans mon cas, ce deuil s’est présenté de façon inattendue. Pas brutalement, ni en une seule fois. Mais par vagues.


J’ai quitté un rôle de directrice que j’aimais profondément. Un poste où je m’étais accomplie et dépassée Mais aussi un rôle qui m’avait, pendant longtemps, défini aux yeux des autres… et un peu aux miens aussi. Un rôle dans lequel j’avais accompagné des équipes, pris des décisions importantes.

Je suis partie pour retrouver du sens, pour créer, à ma façon, je le redis, aucun regret. Mais il m’a fallu du temps pour comprendre que je n’avais pas juste changé de rôle.


J’avais quitté une version de moi-même.


Et même si je me sens aujourd’hui plus libre, plus alignée, parfois, il m’arrive d’avoir le cœur qui serre; Quand je croise une ancienne collègue, quand je repense à certaines victoires d’équipe ou lorsque je me souviens du sentiment d’impact immédiat.


La complexité de nos identités


On aime mettre des étiquettes claires: gestionnaire, entrepreneure, employée, mère, visionnaire…

Mais la vérité, c’est qu’on porte souvent plusieurs identités en même temps. Et dans une transition, on se sent parfois obligée de trancher. Comme si on ne pouvait pas tout être à la fois.


Est-ce que je suis encore une leader, si je n’ai plus d’équipe?
Est-ce que je suis crédible, si je repars à zéro?
Est-ce que je perds quelque chose, même si je gagne en liberté?

Ces questions, on ne les affiche pas nécessairement sur LinkedIn, malgré que je l'ai fait ;) Mais elles existent.

Et si tu te les poses, tu n’es pas seule.


Et toi, qu’est-ce que tu laisses derrière?


Peut-être que tu es en pleine réflexion, que tu as déjà fait le saut ou peut-être que tu sens venir un tournant… mais tu n’arrives pas encore à le nommer.


Quoi qu’il en soit, je veux t’inviter à faire de la place pour cette double réalité:

Oui, tu es en train d’évoluer, mais tu as aussi le droit d’avoir aimé celle que tu étais.

Tu as le droit d’avoir le cœur un peu tiraillé et tu as le droit d’honorer ce qui a été, même si tu sais que tu n’y retournes pas.


Alors je te pose ces deux questions:

Qu’est-ce que je suis en train de laisser derrière moi

et

Qu’est-ce que j’ai envie d’emmener avec moi, autrement?


Pas besoin de réponse immédiate.

Juste l’espace pour y penser.


Un espace pour y réfléchir


Changer de cap, ce n’est pas toujours tout recommencer.

Parfois, c’est juste redessiner son chemin avec plus de clarté et plus d’humanité.


Et si tu sens que tu es entre deux versions de toi, je t’offre un espace pour y voir clair, à ton rythme, sans pression.



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